'ISAM' - Full album with track-by-track commentary from Amon Tobin by Amon Tobin
Danielewski passe son enfance entre l’Afrique, l’Inde, l’Espagne, et la Suisse. Après des études secondaires dans un lycée de l’Utah, il étudie la littérature anglaise à l’université Yale puis le latin à Berkeley. Enfin, après avoir vécu de petits boulots et voyagé en Europe, il entre dans une école de cinéma de Los Angeles.
Entre 1993 et 1997, il écrit House of Leaves, un récit autour d'une maison plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. En 1999, Pantheon Books accepte de le publier et il compte parmi les finalistes du prix Bram Stoker dans la catégorie « Premier Roman ». L'ouvrage paraît en France chez Denoël sous le titre La Maison des feuilles en 2002 (trad. Christophe Claro).
En 2000, Danielewski fait une tournée promotionnelle pour son livre et sort The Whalestoe Letters, complément à La Maison des feuilles.
Il remporte le Young Lions Fiction Award à New York en 2001.
La Maison des feuilles est un livre étrange et complexe, doté d’une mise en page hallucinée, de textes disloqués. Danielewski y mélange plusieurs narrations qui s’entremêlent jusqu’à brouiller le lecteur en combinant les styles et les genres - roman mais aussi extrait de magazine, interview, citation authentique ou inventée, critique photographique, etc.
« La maison, les couloirs et les pièces deviennent toutes le moi – un moi qui s’effondre, s’agrandit, bascule, se ferme, mais toujours en rapport parfait avec l’état mental de l’individu. »
En 2007, paraît en France O Révolutions (en anglais Only Revolutions), récit dense et complexe dont la lecture est rendue difficile par la juxtaposition du récit des 2 héros (le livre se lit à l'endroit et/ou à l'envers) et par la présence de notes historiques en marge. Cette œuvre a été largement saluée par la critique pour son audace formelle mais aussi pour l'extraordinaire poésie de la langue qui témoigne à merveille d'une Amérique dont la raison d'être est le renouvellement perpétuel, la constante fuite en avant.
« Faible est le réconfort que tirent ceux qui se désolent quand les pensées continuent de dériver alors que les murs continuent de bouger et que ce vaste monde bleu qui est le nôtre ressemble à une maison de feuilles quelques instants avant le vent. »
Paroles de l'auteur, Mark Z. Danielewski :
« La maison des feuilles» était un livre entièrement tourné sur lui-même, un livre fait d’intériorité. Un livre consumé par l’idée de parenté, et profondément introspectif. Je savais, en écrivant les dernières pages, que j’allais devoir sortir de cette maison. J’avais besoin d’extériorité, de me consacrer au dehors des choses. J’avais d’ailleurs observé que beaucoup de lecteurs, qui avaient aimé «la Maison des feuilles», vivaient dans le roman comme dans une maison dont ils ne pouvaient pas sortir. Plutôt que de s’intéresser au monde extérieur, à la vie tout simplement, ils se passionnaient pour mes héros, Pélafina ou Zampano. J’en étais très heureux bien sûr. Mais j’avais envie de leur dire: «Maintenant, lâchez ce livre, et allez voir ce qui se passe dans la réalité ».