Ils dansent, ils tournent sur eux-mêmes toujours plus vite jusqu'à être pris de vertige et tomber.
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La belle au bois dormant
A fermé les écoutilles
Elle hiberne
Elle hiberne
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
D'ici là, jailliront des cascades
D'ici là, vogueront les obscurs
D'ici là, glisseront les combats
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes plusieurs
Sera à même de la sauver
D'ici là, je l'ai
D'ici là, j'attendrai
La réveillez pas
Laissez-là
La réveillez pas
Ses congénères l'ont refroidie
Ses congénères crient au génie
Dans le doute ils se vantent
Réinventent la valériane
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes autres oubliés
Aura l'aplomb de l'aimer
D'ici là, je ferai flèche de tout bois
D'ici là, je me serai consumé
D'ici là, j'aurai balayé les cendres
Et tout ce qui s'ensuit
Je suis pas prêt
J'ai les pièces détachées,
Quant à l'horloger,
Ses minutes sont comptées
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
Pas avant 2043
Pas avant
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes plusieurs
Sera à même de la sauver
D'ici là, j'attendrai,
J'attendrai
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
Pas avant 2043
La réveillez pas
Laissez-la
A.B 2043
Bruce Haack, « The Electric Lucifer »
Né le 04 Mai 1931- décédé le 26 Septembre 1988
Débarqué à la Julliard School de New-York en 1954, en provenance directe d’Alberta, au Canada, Bruce Haack est un compositeur aux pratiques plutôt étranges. Adepte du home studio, bidouilleur de systèmes électroniques, très tôt il construit lui-même ses propres instruments, des machins bizarres qui vont lui servir à construire sa propre identité sonore, cet univers étrange qu’il bâtira à coups de proto-synthés ou autres réceptacles utilisant les propriétés physiques propres du corps humain pour transformer les flux qui le parcourt en élément musical à part entière (le Dermatron dont Bruce Haack fera une démonstration télévisée en 1960 sur CBS).
A la fin de la décennie 1960, Bruce Haack multiplie les apparitions télévisuelles et, surtout, s’investit dans la fabrication de quelques jingles commerciaux destinés à des marques diverses et variées. En réalité, à l’instar des travaux menés par l’emblématique Raymond Scott ou par Herb Pilhofer, les jingles sont à l’époque l’un des tous premiers espaces grand public où l’électronique s’affiche aux yeux de tous. Pour la simple et bonne raison que le matériel électronique était loin d’être à la portée de tous; il fallait posséder un studio à la pointe de la technologie pour se permettre ce genre d’incursions avant-gardistes.
« The Electric Lucifer » se dévoile comme un concept album musicalement novateur, mais pourtant en phase avec les préoccupations de l’époque. Dans un univers qui respire le psychédélisme de la fin des 60′s, « The Electric Lucifer » met en scène un affrontement entre le Paradis et l’Enfer avec, en guise de fil rouge, ce « Powerlove », un pouvoir divin sensé unifier l’espèce humaine et pardonner à Lucifer ses transgressions et ses péchés. Un manifeste du « peace and love » lui-même déformé par l’usage de sons étranges empruntés à cet univers sonore si particulier.
Sur les 13 morceaux qui composent l’album, Bruce Haack met au point une série de scénettes qui vont peindre cet univers fantastique, à la frontière du religieux et de la protestation. Car « The Electric Lucifer » porte en lui les germes d’une réflexion sur la société et ce qui la compose. A commencer par ‘War’ et son propos anti-guerre exacerbé par l’utilisation de sons stridents, la mise au point de ce rythme martial qui voit s’affronter les anges et les démons via ce duel de synthés qui se succèdent les uns aux autres; jusqu’à finir dans un ultime affrontement dont l’issue paraît tout à fait incertaine, soutenu par des bruits inquiétants. Une obsession dans la composition qui causera de vives polémiques à l’époque de la sortie de l’album.
Bruce Haack ira même jusqu’à enregistrer un morceau proto-hip hop avec Russel Simmons, co-fondateur de l’éminent label Def Jam aux côtés d’un certain Rick Rubin. Simmons et Haack se retrouveront sur « Party Machine », un single publié en 83 et paru sur une poignée de compilations rendant hommage aux pionniers de l’électronique.
Haack disparaît en 88 après une violente crise cardiaque. En 2004, un documentaire sur la vie de Bruce Haack voit le jour : « Haack : The King Of Techno ».
Téléchargement de "The Electric Lucifer" de Bruce Haack ici : http://www.megaupload.com/?d=EGN85IKI
Débarqué à la Julliard School de New-York en 1954, en provenance directe d’Alberta, au Canada, Bruce Haack est un compositeur aux pratiques plutôt étranges. Adepte du home studio, bidouilleur de systèmes électroniques, très tôt il construit lui-même ses propres instruments, des machins bizarres qui vont lui servir à construire sa propre identité sonore, cet univers étrange qu’il bâtira à coups de proto-synthés ou autres réceptacles utilisant les propriétés physiques propres du corps humain pour transformer les flux qui le parcourt en élément musical à part entière (le Dermatron dont Bruce Haack fera une démonstration télévisée en 1960 sur CBS).
A la fin de la décennie 1960, Bruce Haack multiplie les apparitions télévisuelles et, surtout, s’investit dans la fabrication de quelques jingles commerciaux destinés à des marques diverses et variées. En réalité, à l’instar des travaux menés par l’emblématique Raymond Scott ou par Herb Pilhofer, les jingles sont à l’époque l’un des tous premiers espaces grand public où l’électronique s’affiche aux yeux de tous. Pour la simple et bonne raison que le matériel électronique était loin d’être à la portée de tous; il fallait posséder un studio à la pointe de la technologie pour se permettre ce genre d’incursions avant-gardistes.
« The Electric Lucifer » se dévoile comme un concept album musicalement novateur, mais pourtant en phase avec les préoccupations de l’époque. Dans un univers qui respire le psychédélisme de la fin des 60′s, « The Electric Lucifer » met en scène un affrontement entre le Paradis et l’Enfer avec, en guise de fil rouge, ce « Powerlove », un pouvoir divin sensé unifier l’espèce humaine et pardonner à Lucifer ses transgressions et ses péchés. Un manifeste du « peace and love » lui-même déformé par l’usage de sons étranges empruntés à cet univers sonore si particulier.
Sur les 13 morceaux qui composent l’album, Bruce Haack met au point une série de scénettes qui vont peindre cet univers fantastique, à la frontière du religieux et de la protestation. Car « The Electric Lucifer » porte en lui les germes d’une réflexion sur la société et ce qui la compose. A commencer par ‘War’ et son propos anti-guerre exacerbé par l’utilisation de sons stridents, la mise au point de ce rythme martial qui voit s’affronter les anges et les démons via ce duel de synthés qui se succèdent les uns aux autres; jusqu’à finir dans un ultime affrontement dont l’issue paraît tout à fait incertaine, soutenu par des bruits inquiétants. Une obsession dans la composition qui causera de vives polémiques à l’époque de la sortie de l’album.
Bruce Haack ira même jusqu’à enregistrer un morceau proto-hip hop avec Russel Simmons, co-fondateur de l’éminent label Def Jam aux côtés d’un certain Rick Rubin. Simmons et Haack se retrouveront sur « Party Machine », un single publié en 83 et paru sur une poignée de compilations rendant hommage aux pionniers de l’électronique.
Haack disparaît en 88 après une violente crise cardiaque. En 2004, un documentaire sur la vie de Bruce Haack voit le jour : « Haack : The King Of Techno ».
Téléchargement de "The Electric Lucifer" de Bruce Haack ici : http://www.megaupload.com/?d=EGN85IKI
Guy Maddin
Guy Maddin, loin d'être prédestiné au septième art, exerce d'abord le métier de guichetier dans une banque puis de peintre en bâtiment. Il se lance en 1986 dans la réalisation de son premier court métrage, The Dead Father, déjà tout empreint de ce qui allait être son esthétique, si originale (voire expérimentale) malgré l'abondance de ses références cinématographiques, prégnantes dans ses films.
Le Noir et Blanc, l'image salie à la manière des vieilles bandes des années 20, les décors semi-mythiques, deviennent une de ses marques de fabrique. Les sujets aussi ont de quoi déconcerter le spectateur lambda : un film traitant de l'inceste en haute-montagne pour Careful qui est hanté par le mythe d'Œdipe et un autre de l'organisation d'un concours de musique par une baronne de la bière cul de jatte avec The Saddest music in the world.
Sans budget important, Guy Maddin réussit à imposer une œuvre poétique, lyrique, surréaliste et personnelle, mêlant une imagination débordante aux plus profonds désirs non-refoulés. Pour son cas, voir Et les lâches s'agenouillent..., son autobiographie fantasmée . En 1995 au Telluride Film Festival, Guy Maddin reçoit, pour l'ensemble de son œuvre, la très convoitée Telluride Medal, que reçurent avant lui des cinéastes tels que Abel Gance, Francis Ford Coppola, Andrei Tarkovsky ou Clint Eastwood.
- Il y a une forte pression du public pour que l'image et le son soient au service d'un réalisme banal, une forte exigence d'avoir des films identiques à la vraie vie. Mais nous vivons la vraie vie. Quand on lit un livre, on a envie d'être transporté dans des endroits merveilleux, et quelques-unes des histoires les plus marquantes qu'on nous ait jamais racontées sont celles que nous écoutions, enfants, blottis sous des couvertures... Pourquoi n'exercerions-nous pas cette tradition de l'enfance dans des formes adultes qui dégageraient ces émotions que les enfants ressentent. C'est le but que je me suis fixé pour tous les films que je veux faire. (Guy Maddin)
Ascenseur pour l'échafaud
Louis Malle fait son entrée dans le cinéma avec un “exercice de style” passé au rang de classique, où la trompette de Miles Davis annonce une nouvelle génération de réalisateurs.
Julien Tavernier, ancien para, accomplit le crime parfait en supprimant le mari de sa maîtresse, marchand de canons. Mais, contraint de revenir sur les lieux, il est bloqué dans l’ascenseur par une panne de courant. Sa complice l’attend en vain au café, puis passe la nuit à chercher sa trace… Entre-temps, un jeune livreur lui fauche sa voiture pour épater sa petite amie, puis panique et tue deux touristes allemands…
Du silence à la trompette de Miles
En 1957, Louis Malle a 25 ans. Il a déjà obtenu la récompense suprême à Cannes pour Le monde du silence,coréalisé avec le commandant Cousteau. Cette fois, “le Prix Delluc a vraiment été décerné à un débutant qui peut aller très loin”, écrit un journaliste. Il récompense un premier film que son réalisateur qualifia “d’exercice de style”. Sur la base d’un “polar” classique, c’est un hommage au cinéma américain, surtout à Hitchcock. Dans la scène de l’ascenseur, l’attention portée aux objets (le briquet, le paquet de cigarettes, le couteau…) évoque Robert Bresson – dont Louis Malle a été l’assistant sur Un condamné à mort s’est échappé. Dans le même temps, Ascenseur pour l’échafaud annonce une rupture avec la production de l’époque. Construction abstraite du récit fait de trois thèmes superposés, parti pris de ne jamais montrer les amants ensemble à l’écran (sauf en photo), utilisation d’un fond noir pour isoler les personnages dans la scène du commissariat : un style est en train de naître, elliptique, incisif, dépouillé, brûlant de l’intérieur. Louis Malle révèle aussi ses qualités de directeur d’acteurs avec Jeanne Moreau, émouvante, déambulant dans une ville scintillante de lumières, et Maurice Ronet, sobre, convaincant. Le long feulement de trompette improvisé par Miles Davis déchire le film de bout en bout.
Film de Louis Malle
(France, 1957, 1h32mn, noir et blanc)
Scénario : Louis Malle et Roger Nimier
d’après le roman de Noël Calef
L’ascenseur pour l’échafaud
Avec : Maurice Ronet (Julien Tavernier),
Jeanne Moreau (Florence Carala),
Georges Poujouly (Louis), Yori Bertin
(Véronique), Félix Marten (Christian
Subervie), Jean Wall (Carala), Lino Ventura
(le commissaire Cherrier), Elga Andersen
(Frieda), Jean-Claude Brialy (un client)
Photographie : Henri Decae
Musique : Miles Davis
PRIX LOUIS DELLUC, 1957
De l'aorte à la carotide/Circulent des rumeurs
Noir De Monde
En moi gronde une ville
Grouille la foule dessaoulée
Ses envies au hachoir
À moi s'agrippent des grappes de tyrans
Des archanges aux blanches canines
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me dissipe
En moi se vautrent des divans
De l'aorte à la carotide
Circulent des rumeurs
À faire pâlir
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me distribue
À tous les Jésus
Je voudrais t'aimer comme un seul homme
Arrêter d'inonder la Somme
Avoir l'amour en bandoulière
L'amour en bandoulière
En moi gronde une ville
Grouille la foule dessaoulée
Ses envies au hachoir
À moi s'agrippent des grappes de tyrans
Des archanges aux blanches canines
Tueurs de mémoire à la conscience obèse
Jouent du Varèse
Qu'on me disloque
Qu'on me dispatche
Qu'on m'évapore
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me distribue
À tous les Jésus
Je voudrais t'aimer comme un seul homme
Arrêter d'inonder la Somme
Avoir l'amour en bandoulière
L'amour en bandoulière
Qu'on me disloque
Qu'on me disperse
Qu'on m'évapore
Qu'on me disperse
En moi gronde une ville
Grouille la foule dessaoulée
Ses envies au hachoir
À moi s'agrippent des grappes de tyrans
Des archanges aux blanches canines
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me dissipe
En moi se vautrent des divans
De l'aorte à la carotide
Circulent des rumeurs
À faire pâlir
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me distribue
À tous les Jésus
Je voudrais t'aimer comme un seul homme
Arrêter d'inonder la Somme
Avoir l'amour en bandoulière
L'amour en bandoulière
En moi gronde une ville
Grouille la foule dessaoulée
Ses envies au hachoir
À moi s'agrippent des grappes de tyrans
Des archanges aux blanches canines
Tueurs de mémoire à la conscience obèse
Jouent du Varèse
Qu'on me disloque
Qu'on me dispatche
Qu'on m'évapore
Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me distribue
À tous les Jésus
Je voudrais t'aimer comme un seul homme
Arrêter d'inonder la Somme
Avoir l'amour en bandoulière
L'amour en bandoulière
Qu'on me disloque
Qu'on me disperse
Qu'on m'évapore
Qu'on me disperse
Le jetée de Chris MARKER
La Jetée est un film expérimental de science-fiction de Chris Marker, sorti en 1962 et d'une durée de 28 minutes. Ce film, considéré comme un chef-d'œuvre par nombre de critiques et de réalisateurs, est en fait un « photo-roman » ou diaporama, un montage de photographies en noir et blanc avec un narrateur unique et une bande-son réalisée par Trevor Duncan. Cela donne à ce récit très singulier un fort contenu poétique et sert à représenter une face de la « réalité » : les souvenirs que l'on a d'un moment de sa vie sont partiels, tronqués et lorsqu'on regarde un album photo, les souvenirs viennent dans le désordre avec des « sauts dans le temps ».
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John Lydon - World Destruction
Speak about destruction. (x3)
This is a world destruction, your life ain't nothing.
The human race is becoming a disgrace.
Countries are fighting with chemical warfare.
Not giving a damn about the people who live.
Nostradamus predicts the coming of the Antichrist.
Hey, look out, the third world nations are on the rise.
The Democratic-Communist Relationship,
won't stand in the way of the Islamic force.
The CIA is looking for other detectives.
The KGB is smarter than you think.
Brainwash mentalities to control the system.
Using TV and movies - religions of course.
Yes, the world is headed for destruction.
Is it a nuclear war?
What are you asking for?
This is a world destruction. Your life ain't nothing.
The human race is becoming a disgrace.
The rich get richer.
The poor are getting poorer.
Fascist, chauvinistic government fools.
People, Moslems, Christians and Hindus.
Are in a time zone just searching for the truth.
Who are you to think you're a superior race?
Facing forth your everlasting doom.
We are Time Zone. We've come to drop a bomb on you.
World destruction, kaboom, kaboom, kaboom!
I? going out of my mind that makes two of us-I? going out of my mind
This is the world destruction, your life ain't nothing.
The human race is becoming a disgrace.
Nationalities are fighting with each other.
Why is this? Because the system tells you.
Putting people in faceless categories.
Knowledge isn't what it used to be.
Military tactics to control a nation.
Who wants to be a president or king? Me!
Mother Nature is gonna work against you.
Nothing in your power that you can do.
Yes, the world is headed for destruction.
You and I know it, the Bible tells you.
If we don't start to look for a better life,
the world will be destroyed in a time zone!
I? in a time zone (x3) Speak about destruction (x1) I? in a time zone (x3)
Speak about destruction (x1)
N’importe où hors du monde
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
« Dis-moi mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d’habiter Lisbonne ? Il doit y faire chaud et tu t’y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l’eau ; on dit qu’elle est bâtie en marbre et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu’il arrache tous les arbres. Voilà un paysage fait selon ton goût, un paysage fait avec la lumière et le minéral et le liquide pour les réfléchir ! »
Mon âme ne répond pas.
« Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante ? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l’image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mats et les navires amarrés au pied des maisons. »
Mon âme reste muette.
« Batavia te sourirait peut-être davantage, nous y trouverions l’esprit de l’Europe marié à la beauté tropicale. »
Pas un mot. – Mon âme serait-elle morte ?
« En es-tu donc venue à ce point d’engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal ? S’il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. – Je tiens notre affaire, pauvre âme ! nous ferons nos malles pour Bornéo. Allons plus loin encore, à l’extrême bout de la Baltique ; encore plus loin de la vie, si c’est possible ; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu’obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant... Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres cependant que, pour nous divertir les aurores boréales nous enverrons de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d’un feu d’artifice de l’enfer ! »
Enfin, mon âme fait explosion et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! »
Charles BAUDELAIRE, Le spleen de Paris.
Bérurier Noir ...
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