La belle au bois dormant
A fermé les écoutilles
Elle hiberne
Elle hiberne
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
D'ici là, jailliront des cascades
D'ici là, vogueront les obscurs
D'ici là, glisseront les combats
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes plusieurs
Sera à même de la sauver
D'ici là, je l'ai
D'ici là, j'attendrai
La réveillez pas
Laissez-là
La réveillez pas
Ses congénères l'ont refroidie
Ses congénères crient au génie
Dans le doute ils se vantent
Réinventent la valériane
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes autres oubliés
Aura l'aplomb de l'aimer
D'ici là, je ferai flèche de tout bois
D'ici là, je me serai consumé
D'ici là, j'aurai balayé les cendres
Et tout ce qui s'ensuit
Je suis pas prêt
J'ai les pièces détachées,
Quant à l'horloger,
Ses minutes sont comptées
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
Pas avant 2043
Pas avant
D'ici là, j'aurai découvert
Lequel de mes plusieurs
Sera à même de la sauver
D'ici là, j'attendrai,
J'attendrai
La réveillez pas
Laissez-la
La réveillez pas
Pas avant 2043
Pas avant 2043
« Et sans doute notre temps... préfère l'image à la chose, la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être... Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est profane, c'est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l'illusion croît, si bien que le comble de l'illusion est aussi pour lui le comble du sacré. »
1
Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation.
2
Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l'unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l'image autonomisé, où le mensonger s'est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.
3
Le spectacle se représente à la fois comme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d'unification. En tant que partie de la société, il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l'unification qu'il accomplit n'est rien d'autre qu'un langage officiel de la séparation généralisée.
4
Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.
5
Le spectacle ne peut être compris comme l'abus d'un mode de la vision, le produit des techniques de diffusion massive des images. Il est bien plutôt une Weltanschauung devenue effective, matériellement traduite. C'est une vision du monde qui s'est objectivée.
6
Le spectacle, compris dans sa totalité, est à la fois le résultat et le projet du mode de production existant. Il n'est pas un supplément au monde réel, sa décoration surajoutée. Il est le coeur de l'irréalisme de la société réelle. Sous toute ses formes particulières, information ou propagande, publicité ou consommation directe de divertissements, le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante. Il est l'affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. Forme et contenu du spectacle sont identiquement la justification totale des conditions et des fins du système existant. Le spectacle est aussi la présence permanente de cette justification, en tant qu'occupation de la part principale du temps vécu hors de la production moderne.
7
La séparation fait elle-même partie de l'unité du monde, de la praxis sociale globale qui s'est scindée en réalité et en image. La pratique sociale, devant laquelle se pose le spectacle autonome, est aussi la totalité réelle qui contient le spectacle. Mais la scission dans cette totalité la mutile au point de faire apparaître le spectacle comme son but. Le langage spectaculaire est constitué par des signes de la production régnante, qui sont en même temps la finalité dernière de cette production.
8
On ne peut opposer abstraitement le spectacle et l'activité sociale effective ; ce dédoublement est lui-même dédoublé. Le spectacle qui inverse le réel est effectivement produit. En même temps la réalité vécue est matériellement envahie par la contemplation du spectacle, et reprend en elle-même l'ordre spectaculaire en lui donnant une adhésion positive. La réalité objective est présente des deux côtés. Chaque notion ainsi fixée n'a pour fond que son passage dans l'opposé : la réalité surgit dans le spectacle, et le spectacle est réel. Cette aliénation réciproque est l'essence et le soutien de la société existante.
9
Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.
10
Le concept de spectacle unifie et explique une grande diversité de phénomènes apparents. Leurs diversités et contrastes sont les apparences de cette apparence organisée socialement, qui doit être elle-même reconnue dans sa vérité générale. Considéré selon ses propres termes, le spectacle est l'affirmation de l'apparence et l'affirmation de toute vie humaine, c'est-à-dire sociale, comme simple apparence. Mais la critique qui atteint la vérité du spectacle le découvre comme la négation visible de la vie ; comme une négation de la vie qui est devenue visible.
11
Pour décrire le spectacle, sa formation, ses fonctions, et les forces qui tendent à sa dissolution, il faut distinguer artificiellement des léments inséparables. En analysant le spectacle, on parle dans une certaine mesure le langage même du spectaculaire, en ceci que l'on passe sur le terrain méthodologique de cette société qui s'exprime dans le spectacle. Mais le spectacle n'est rien d'autre que le sens de la pratique totale d'une formation économique-sociale, son emploi du temps. C'est le moment historique qui nous contient.
12
Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». L'attitude qu'il exige par principe est cette acceptation passive qu'il a déjà en fait obtenue par sa manière d'apparaître sans réplique, par son monopole de l'apparence.
13
Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
14
La société qui repose sur l'industrie moderne n'est pas fortuitement ou superficiellement spectaculaire, elle est fondamentalement spectacliste. Dans le spectacle, image de l'économie régnante, le but n'est rien, le développement est tout. Le spectacle ne veut en venir à rien d'autre qu'à lui-même.
15
En tant qu'indispensable parure des objets produits maintenant, en tant qu'exposé général de la rationalité du système, et en tant que secteur économique avancé qui façonne directement une multitude croissante d'images-objets, le spectacle est la principale production de la société actuelle.
16
Le spectacle soumet les hommes vivants dans la mesure où l'économie les a totalement soumis. Il n'est rien que l'économie se développant pour elle-même. Il est le reflet fidèle de la production des choses, et l'objectivation infidèle des producteurs.
17
La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une vidente dégradation de l'être en avoir. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l'avoir au paraître, dont tout « avoir » effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. En même temps toute réalité individuelle est devenue sociale, directement dépendante de la puissance sociale, façonnée par elle. En ceci seulement qu'elle n'est pas, il lui est permis d'apparaître.
18
Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels, et les motivations efficientes d'un comportement hypnotique. Le spectacle, comme tendance à faire voir par différentes médiations spécialisées le monde qui n'est plus directement saisissable, trouve normalement dans la vue le sens humain privilégié qui fut à d'autres époques le toucher ; le sens le plus abstrait, et le plus mystifiable, correspond à l'abstraction généralisée de la société actuelle. Mais le spectacle n'est pas identifiable au simple regard, même combiné à l'écoute. Il est ce qui échappe à l'activité des hommes, à la reconsidération et à la correction de leur oeuvres. Il est le contraire du dialogue. Partout où il y a représentation indépendante, le spectacle se reconstitue.
19
Le spectacle est l'héritier de toute la faiblesse du projet philosophique occidental qui fut une compréhension de l'activité, dominé par les catégories du voir ; aussi bien qu'il se fonde sur l'incessant déploiement de la rationalité technique précise qui est issue de cette pensée. Il ne réalise pas la philosophie, il philosophie la réalité. C'est la vie concrète de tous qui s'est dégradée en univers spéculatif.
20
La philosophie, en tant que pouvoir de la pensée séparée, et pensée du pouvoir séparé, n'a jamais pu par elle-même dépasser la théologie. Le spectacle est la reconstruction matérielle de l'illusion religieuse. La technique spectaculaire n'a pas dissipé les nuages religieux où les hommes avaient placé leurs propres pouvoirs détachés d'eux : elle les a seulement reliés à une base terrestre. Ainsi c'est la vie la plus terrestre qui devient opaque et irrespirable. Elle ne rejette plus dans le ciel, mais elle héberge chez elle sa récusation absolue, son fallacieux paradis. Le spectacle est la réalisation technique de l'exil des pouvoirs humains dans un au-delà ; la scission achevée à l'intérieur de l'homme.
21
A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil.
22
Le fait que la puissance pratique de la société moderne s'est détachée d'elle-même, et s'est édifié un empire indépendant dans le spectacle, ne peut s'expliquer que par cet autre fait que cette pratique puissante continuait à manquer de cohésion, et était demeurée en contradiction avec elle-même.
23
C'est la plus vieille spécialisation sociale, la spécialisation du pouvoir, qui est à la racine du spectacle. Le spectacle est ainsi une activité spécialisée qui parle pour l'ensemble des autres. C'est la représentation diplomatique de la société hiérarchique devant elle-même, où toute autre parole est bannie. Le plus moderne y est aussi le plus archaïque.
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Le spectacle est le discourt ininterrompu que l'ordre présent tient sur lui-même, son monologue élogieux. C'est l'auto-portrait du pouvoir à l'époque de sa gestion totalitaire des conditions d'existence. L'apparence fétichiste de pure objectivité dans les relations spectaculaires cache leur caractère de relation entre hommes et entre classes : une seconde nature paraît dominer notre environnement de ses lois fatales. Mais le spectacle n'est pas ce produit nécessaire du développement technique regardé comme développement naturel. La société du spectacle est au contraire la forme qui choisit son propre contenu technique. Si le spectacle, pris sous l'aspect restreint des « moyens de communication de masse », qui sont sa manifestation superficielle la plus écrasante, peut paraître envahir la société comme une simple instrumentation, celle-ci n'est en fait rien de neutre, mais l'instrumentation même qui convient à son auto-mouvement total. Si es besoins sociaux de l'époque où se développent de telles techniques ne peuvent trouver de satisfaction que par leur médiation, si l'administration de cette société et tout contact entre les hommes ne peuvent plus s'exercer que par l'intermédiaire de cette puissance de communication instantanée, c'est parce que cette « communication » est essentiellement unilatérale ; de sorte que sa concentration revient à accumuler dans les mains de l'administration du système existant les moyens qui lui permettent de poursuivre cette administration déterminée. La scission généralisée du spectacle est inséparable est inséparable de l'Etat moderne, c'est-à-dire de la forme générale de la scission dans la société, produit de la division du travail social et organe de la domination de classe.
25
La séparation est l'alpha et l'oméga du spectacle. L'institutionnalisation de la division sociale du travail, la formation des classes avaient construit une première contemplation sacrée, l'ordre mythique dont tout pouvoir s'enveloppe dès l'origine. Le sacré a justifié l'ordonnance cosmique et ontologique qui correspondait aux intérêts des maîtres, il a expliqué et embelli ce que la société ne pouvait pas faire. Tout pouvoir séparé a donc été spectaculaire, mais l'adhésion de tous à une telle image immobile ne signifiait que la reconnaissance commune d'un prolongement imaginaire pour la pauvreté de l'activité sociale réelle, encore largement ressentie comme une condition unitaire. Le spectacle moderne exprime au contraire ce que la société peut faire, mais dans cette expression le permis s'oppose absolument au possible. Le spectacle est la conservation de l'inconscience dans le changement pratique des conditions d'existence. Il est son propre produit, et c'est lui-même qui a posé ses règles : c'est un pseudo sacré. Il montre ce qu'il est : la puissance séparée se développant en elle-même, dans la croissance de la productivité au moyen du raffinement incessant de la division du travail en parcellarisation de gestes, alors dominés par le mouvement indépendant des machines ; et travaillant pour un marché toujours plus tendu. Toute communauté et tout sens critique se sont dissous au long de ce mouvement, dans le quel les forces qui ont pu grandir en se séparant ne se sont pas encore retrouvées.
26
Avec la séparation généralisée du travailleur et de son produit, se perdent tout point de vue unitaire sur l'activité accomplie, toute communication personnelle directe entre les producteurs. Suivant le progrès de l'accumulation des produits séparés, et de la concentration du processus productif, l'unité et la communication deviennent l'attribut exclusif de la direction du système. La réussite du système économique de la séparation est la prolétarisation du monde.
27
Par la réussite même de la production séparée en tant que production du séparé, l'expérience fondamentale liée dans les sociétés primitives à un travail principal est en train de se déplacer, au pôle de développement du système, vers le non-travail, l'inactivité. Mais cette inactivité n'est en rien libérée de l'activité productrice : elle dépend d'elle, elle est soumission inquiète et admirative aux nécessités et aux résultats de la production ; elle est elle-même un produit de sa rationalité. Il ne peut y avoir de liberté hors de l'activité, et dans le cadre du spectacle toute activité est niée, exactement comme l'activité réelle a été intégralement captée pour l'édification globale de ce résultat. Ainsi l'actuelle « libération du travail », l'augmentation des loisirs, n'est aucunement libération dans le travail, ni libération d'un monde façonné par ce travail. Rien de l'activité volée dans le travail ne peut se retrouver dans la soumission à son résultat.
28
Le système économique fondé sur l'isolement est une production circulaire de l'isolement. L'isolement fonde la technique, et le processus technique isole en retour. De l'automobile à la télévision, tous les biens sélectionnés par le système spectaculaire sont aussi ses armes pour le renforcement constant des conditions d'isolement des « foules solitaires ». Les spectacle retrouve toujours plus concrètement ses propres présuppositions.
29
L'origine du spectacle est la perte d'unité du monde, et l'expansion gigantesque du spectacle moderne exprime la totalité de cette perte : l'abstraction de tout travail particulier et l'abstraction générale de la production d'ensemble se traduisent parfaitement dans le spectacle, dont le mode d'être concret est justement l'abstraction. Dans le spectacle, une partie du monde se représente devant le monde, et lui est supérieure. Le spectacle n'est que le langage commun de cette séparation. Ce qui relie les spectateurs n'est qu'un rapport irréversible au centre même qui maintient leur isolement. Le spectacle réunit le séparé, mais il le réunit en tant que séparé.
30
L'aliénation du spectateur au profit de l'objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconsciente) s'exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L'extériorité du spectacle par rapport à l'homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représentent. C'est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.
31
Le travailleur ne se produit pas lui-même, il produit une puissance indépendante. Le succès de cette production, son abondance, revient vers le producteur comme abondance de la dépossession. Tout le temps et l'espace de son monde lui deviennent étrangers avec l'accumulation de ses produits aliénés. Le spectacle est la carte de ce nouveau monde, carte qui recouvre exactement son territoire. Les forces même qui nous ont échappé se montrent à nous dans toute leur puissance.
32
Le spectacle dans la société correspond à une fabrication concrète de l'aliénation. L'expansion économique est principalement l'expansion de cette production industrielle précise. Ce qui croît avec l'économie se mouvant pour elle-même ne peut être que l'aliénation qui était justement dans son noyau originel.
33
L'homme séparé de son produit, de plus en plus puissamment produit lui-même tous les détails de son monde, et ainsi se trouve de plus en plus séparé de son monde. D'autant plus sa vie est maintenant son produit, d'autant plus il est séparé se sa vie.
34
Le spectacle est le capital à un tel degré d'accumulation qu'il devient image.
Ni les intellectuels, ni les gens du gratin
Ne comprendront jamais... C'est un mot de misère
Qui ressemble à de l'or à cinq heures du matin.
Ivrogne... et pourquoi pas ? Je connais cent fois pire,
Ceux qui ne boivent pas, qui baisent par hasard,
Qui sont moches en troupeau et qui n'ont rien à dire.
Venez boire avec moi... On s'ennuiera plus tard.
Ivrogne et pourquoi pas
Quand on n'a rien à dire et du mal à se taire,
On peut toujours aller gueuler dans un bistrot,
[...]
Quand on n'a rien à dire et du mal à se taire
On arrive au sommet de l'imbécillité.
Quand on n'a rien à dire
Quand on n'a que son CUL, mais qu'on a la jeunesse, on a l'île aux Trésors à portée de la main !
Il ne faudra jamais dire qu'on était heureux
Qu'on avait du talent, qu'on était magnifiques
Que d'un exploit d'huissier on savait faire du feu
Et que du mal d'amour on faisait des musiques
Bernard Dimey né le 16 juillet 1931 est mort le 1er juillet 1981 poète français et auteur de chansons.
Après avoir déployé, des Vénus callipyges aux hardeurs du porno, de Messaline à Jean de la Croix, le vaste panorama des paysages et créations historiques, Dadoun s’attache à cerner les sources profondes, nocturnes et nourricières de l’Éros : libido fœtale dans la nuit matriciante de la gestation ; nuits matricielles du rêve, voie royale de l’universelle empreinte d’Éros.
L'érotisme
L'érotisme expose et fait exploser la sexualité dans toutes ses dimensions, de l'obscène au sublime. Picasso proclame : « L'art et le sexe, c'est la même chose ». Duchamp monte d'insolites mises à nu sous le signe de Rrose Sélavy (Éros, c'est la vie). Jérôme Bosch exalte et torture les corps pour composer un art d'aimer édénique. Ingres, Bonnard, Michel-Ange et tant d'autres chantent une chair que Schiele décharne jusqu'à l'os et que Klimt couvre d'or... Sade pousse Éros vers l'horreur, Fourier promet un Nouveau monde amoureux où « chacun a raison en amour », Le Surmâle de Jarry brûle d'amour, et Kubrick dit son dernier mot : « Fuck ! »
Imagine des hommes dans une demeure souterraine...Chacun est potentiellement dans une position impliquant des habitudes de vie, des croyances, des convictions, des certitudes, des façons de penser, de se représenter le monde, de concevoir ce qui est vrai et faux, combinant a priori et préjugés, déductions hâtives.
Dans la caverne, les humains sont enchaînés de sorte qu'ils ne « peuvent voir que devant eux ». Une lumière leur vient de derrière eux, d'un feu allumé sur une hauteur. La lumière extérieure passe par une ouverture de la caverne, de sorte que le corps de chaque prisonnier projette son ombre sur les parois. Les enchaînements représentent les croyances, certitudes, convictions, préjugés et autres a priori. La difficulté à rompre les chaînes image celle de se défaire de ce qu'elles représentent et traverse les âges dans les préoccupations des philosophes.
Considère maintenant (...) qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser...soudainement confronté à un brusque changement, incarné par une situation nouvelle pénible ou par une idée nouvelle remettant en cause les préjugés anciens. Il souffrira et l'éblouissement l'empêchera de distinguer les objets dont tout à l'heure il voyait les ombres.
* Le message certainement le plus fort est de ne pas prendre pour vraies les données de nos sens et les préjugés formés par l'habitude. Platon met en évidence la difficulté des Hommes à changer leurs conceptions des choses, leurs résistances au changement, l'emprise des idées reçues.
* Une clef de compréhension de l'allégorie est fournie par Socrate lui-même dans le livre VII de La République : « [...]cette remontée depuis la grotte souterraine jusque vers le soleil ; et une fois parvenu là, cette direction du regard vers les apparences divines [...] voilà ce que toute cette entreprise des arts que nous avons exposé a le pouvoir de réaliser. » (532c) Il s'agit donc de passer de l'opinion (fournie par les sens et les préjugés) à la connaissance de la réalité intelligible, des Idées.
* Le philosophe s'échappe de la caverne grâce à l'exercice de la dialectique, sans le support d'aucune perception des sens (532a). A mesure que son regard s'habitue à la lumière vive du monde des Idées, il parvient au terme de l'intelligible (532b).
"La volupté de la destruction est une volupté créatrice." (Michel Bakounine)
"Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître." (Michel Bakounine)
"Je
déteste le communisme, parce qu'il est la négation de la liberté et que
je ne puis concevoir rien d'humain sans liberté. Prenez le
révolutionnaire le plus radical et placez-le sur le trône de toutes les
Russies, ou confiez-lui un pouvoir dictatorial [...] et avant un an il
sera devenir pire que le Tsar lui-même." (Michel Bakounine)
"Le pouvoir ne doit pas être conquis, il doit être détruit." (Michel Bakounine)
"L'oppression
d'un peuple ou même d'un simple individu est l'oppression de tous et
l'on ne peut violer la liberté d'un seul sans violer la liberté de
chacun." (Michel Bakounine)
"Dieu
ne peut être ni bon, ni méchant, ni juste, ni injuste. Il ne peut rien
vouloir, ni rien établir, car en réalité il n'est rien, et ne devient le
tout que par crédulité religieuse." (Michel Bakounine)
"Considérez
le chien apprivoisé, implorant une caresse, un regard de son maître :
n'est-ce pas l'image de l'homme à genoux devant son Dieu ?" (Michel Bakounine)
"L'existence
de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine,
elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un
esclavage non seulement théorique mais pratique." (Michel Bakounine)
"Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas." (Michel Bakounine)
"N'est-il
pas évident que tous les gouvernements sont les empoisonneurs
systématiques, les abêtisseurs intéressés des masses populaires?" (Michel Bakounine)
"Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes et femmes, sont également libres." (Michel Bakounine)
"L'uniformité, c'est la mort. La diversité, c'est la vie." (Michel Bakounine)
"Mieux vaut un instant de vie véritable que des années vécues dans un silence de mort." (Michel Bakounine)
"La
liberté sans le socialisme c'est le privilège et l'injustice et le
socialisme sans la liberté c'est l'esclavage et la brutalité. " (Michel Bakounine)
"Qui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité." (Michel Bakounine)
"Tant qu'il n'y aura pas d'égalité économique et sociale, l'égalité politique sera un mensonge." (Michel Bakounine)
"Je
suis un amant fanatique de la liberté, la considérant comme l'unique
milieu au sein duquel puissent se développer et grandir l'intelligence,
la dignité et le bonheur des hommes ; non de cette liberté toute
formelle, octroyée, mesurée et réglementée par l'État, mensonge éternel
et qui en réalité ne représente jamais rien que le privilège de
quelques-uns fondé sur l'esclavage de tout le monde." (Michel Bakounine)
"La liberté des autres étend la mienne à l'infini" (Michel Bakounine)
"Les
marxistes prétendent que la dictature, seule - leur dictature bien
évidemment - permettrait d'exprimer la volonté populaire. Notre réponse
est celle-ci : nulle dictature n'a d'autre objectif que sa perpétuation
et elle ne peut conduire qu'à l'esclavage du peuple la tolérant ; la
liberté ne peut résulter que de la liberté, c'est à dire de la rébellion
du peuple laborieux et de sa libre organisation. " (Michel Bakounine)
"L’anarchie c’est l’ordre, et le gouvernement la guerre civile." (Anselme Bellegarrigue)
"Le démocrate n’est pas de ceux qui commandent, car il est celui qui désobéit. " (Anselme Belleguarrigue)
"Une Révolution doit être la ruine non pas d’un gouvernement, mais du gouvernement" (Anselme Belleguarrigue)
"Vous
avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous
êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne
ne commande." (Anselme Belleguarrigue)
"Que les ennemis du peuple soient terrifiés! " (Alexandre Berkman)
"La
grande majorité des gens sont obligés de travailler pour gagner leur
vie, et une large proportlon d’entre eux sont des travailleurs
productifs. Mais énormément de travailleurs sont improductifs. Ils
opèrent complètement à l'intérieur du cadre et des circonstances créés
par le système capitaliste, comme de manipuler des factures, des
contrats, des notes de crédit, des polices d'assurance, etc. Neuf
travailleurs sur dix n'auraient pas de travail dans une société
rationnelle où il n'y aurait nul besoin d'assurance ni d'aucune autre
transaction commerciale. " (Janet Biehl)
"Les seuls généraux qu'on doit suivre aux talons. Ce sont les généraux des p'tits soldats de plomb." (Georges Brassens)
"Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi. Mieux vaut attendre un peu qu'on le change en ami." (Georges Brassens)
"La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas." (Georges Brassens)
"Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux." (Georges Brassens)
"La
seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en
espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux
alors." (Georges Brassens)
"Je suis anarchiste au point de toujours traverser dans les clous afin de ne pas avoir de problèmes avec la maréchaussée" (Georges Brassens)
"Pour
remédier à cela, un seul moyen. Se grouper dans la rue et démontrer à
ces immondices de la Chambre des députés que le peuple ne consent plus à
se laisser subjuguer sans résistance. Manifester. C'est tellement
facile. Le peuple est le plus fort. Les forces armées et la police ne
pourraient rien contre lui [?]. Être dominés par des hommes serait une
chose insupportable. Pouvons-nous persister à nous laisser dominer par
des impuretés, des matières excrémentielles !" (Georges Brassens)
"De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins." (Carlo Cafiero)
"Nous savons que le meilleur gouvernement c’est pas de gouvernement du tout. " (john Cage)
"Pas de gouvernement, l’éducation suffit." (john Cage)
"Nous
devons réaliser l’impossible, nous défaire du monde des Nations,
introduisant le jeu de l’intelligente anarchie dans un milieu mondial. " (John Cage)
"L’anarchie est pratique." (John Cage)
"La révolution ne peut jamais s’arrêter." (John Cage)
"L'anarchisme est d'abord une éthique." (Henri Cartier-Bresson)
"Dans
un monde qui s'écroule sous le poids de la rentabilité, envahi par les
sirènes ravageuses de la Techno-science, la voracité du pouvoir, par la
mondialisation -nouvel esclavage- au delà de tout celà, l'Amitié,
l'Amour existent." (Henri Cartier-Bresson)
"On
ne le dira jamais assez, l’anarchisme, c’est l’ordre sans le
gouvernement ; c’est la paix sans la violence. C’est le contraire
précisément de tout ce qu’on lui reproche, soit par ignorance, soit par
mauvaise foi." (Hem Day)
"De
toute évidence, si tout le monde vivait comme nous, il n'y aurait sur
la terre ni servitude, ni misère, ni guerre, ni révolte" (Lanza Del Vasto)
"Quicqonque nie l'autorité et la combat est un anarchiste." (Sebastien Faure)
"L'école
chrétienne, c'est l'école du passé, organisée par l'Eglise et pour elle
; l'école laïque, c'est l'école du présent, organisée par l'Etat, et
pour lui ; la Ruche, c'est l'école de l'avenir, l'école tout court,
organisée pour l'enfant afin que, cessant d'être le bien, la chose, la
propriété de la religion ou de l'Etat, il s'appartienne à lui-même et
trouve à l'école le pain, le savoir et la tendresse dont ont besoin son
corps, son cerveau et son cœur." (Sebastien Faure)
"Ils
ont tout ramassé Des beignes et des pavés Ils ont gueulé si fort Qu'ils
peuvent gueuler encore Ils ont le coeur devant Et leurs rêves au mitan
Et puis l'âme toute rongée Par des foutues idées" (Leo Ferre)
"Cette
parole d'Evangile Qui fait plier les imbéciles Et qui met dans
l'horreur civile De la noblesse et puis du style Ce cri qui n'a pas la
rosette Cette parole de prophète Je la revendique et vous souhaite NI
DIEU NI MAITRE" (Leo Ferre)
"Comme une fille La rue se déshabille Des pavés s'entassent Et les flics qui passent Les prennent sur la gueule " (Leo Ferre)
"Tout
est valable même les fantaisies les plus absurdes, même les formules
les plus répulsives, aussi longtemps qu'elles trouvent des partisans
pour les appliquer volontairement, sans prétendre y obliger les autres,
aussi longtemps qu'elle ne font loi que pour ceux-là seuls qui se sont
librement associés à eux. Rien n'est valable du moment qu'il s'agit de
devenir régle pout tous." (William Godwin)
"Si
vous voulez rester hommes, ne soyez pas soldats; si vous ne savez pas
digérer les humiliations, n'endossez pas l'uniforme. Mais pourtant, si
vous avez commis l'imprudence de le revêtir, et qu'un jour vous vous
trouvez dans cette situation de ne pouvoir vous contenir sous
l'indignation, n'insultez ni ne frappez vos supérieurs! Crevez-leur la
peau: vous n'en paierez pas davantage." (Jean Grave)
"Si
l’on rattachait à la lignée anarchiste tous ceux qui se sont révoltés
contre le pouvoir, contre l’idée de pouvoir, l’histoire de l’anarchie se
confondrait avec l’histoire des hommes : elle serait l’envers de
l’histoire universelle." (Claude Harmel)
"Le
président du tribunal : « [...] Cette main que nous voyons aujourd'hui
couverte de sang! - Mes mains sont couvertes de sang, comme votre robe
rouge l'est elle-même ! » " (Emile Henry)
"Si les anarchistes n'écrivent pas leur histoire, ce seront les autres qui l'écriront à notre place." ( inconnu)
"Il n'y a qu'un morale, celle de l'Etat ; et qu'une vérité celle du gouvernement." ( inconnu)
"Parlement : Mot étrange formé de deux verbes "parler" et "mentir"." ( Inconue)
"Tout jeune, le virus de la justice m'a été inoculé et cela m'a valu bien des désagréments." (Marius Jacob)
"Le mot Etat est identique au mot guerre." (Pierre Kropotkine)
"Un édifice basé sur des siècles d'histoire ne se détruit pas avec quelques kilos d'explosifs." (Pierre Kropotkine)
"Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent." (Pierre Kropotkine)
"On
nous dit : vous devez respecter la patrie, mourir pour elle. Mais, pour
moi, la patrie c'est toute la terre. La patrie, c'est là où je vis, en
Allemagne, en Russie, en France. Elle est partout où je trouve heureux.
Si les ouvriers réfléchissaient un peu, il comprendraient qu'entre
capitalistes il n'existe pas de frontières. Que ces rapaces s'organisent
pour mieux les oppresser." (Raymond La science)
"Toutes
les lois sont scélérates, tous les jugements sont iniques, tous les
juges sont mauvais, tous les condamnés sont innocents." ( Libertad)
"Résignés,
regardez, je crache sur vos idoles; je crache sur Dieu, je crache sur
la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les Drapeaux, je
crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les Lois et sur
les Codes, sur les Symboles et les Religions: ce sont des hochets, je
m'en moque, je m'en ris..." ( Libertad)
"Ceux
qui envisagent le but dès les premiers pas, ceux qui veulent la
certitude d'y atteindre avant de marcher n'y arrivent jamais. " (Albert Libertad)
"La
classe ouvrière, matée à coup de fusil par les despotes qu'elle
accepte, n'a que ce qu'elle mérite. ( ... ) Par son silence, son
inconscience, sa peur, sa lâcheté, elle s'est rendue complice des
dirigeants et des capitalistes." ( Lorulot)
"La
classe ouvrière, matée à coup de fusil par les despotes qu'elle
accepte, n'a que ce qu'elle mérite. ( ... ) Par son silence, son
inconscience, sa peur, sa lâcheté, elle s'est rendue complice des
dirigeants et des capitalistes." (Andre Lorulot)
"Prolétaires
du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la
vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (Nestor Makhno)
"Il
ne s’agit pas de faire l’anarchie aujourd’hui, demain, ou dans dix
siècles, mais d’avancer vers l’anarchie aujourd’hui, demain, toujours." (Errico Malatesta)
"L’anarchisme est né de la rébellion morale contre les injustices sociales." (Errico Malatesta)
"L’anarchie
[...] est l’idéal qui pourrait même ne jamais se réaliser, de même
qu’on n’atteint jamais la ligne de l’horizon qui s’éloigne au fur et à
mesure qu’on avance vers elle, l’anarchisme est une méthode de vie et de
lutte et doit être pratiqué aujourd’hui et toujours, par les
anarchistes, dans la limite des possibilités qui varient selon les temps
et les circonstances." (Errico Malatesta)
"Si pour vaincre il faut pendre sur les places publiques, je préfère être vaincu. " (Errico Malatesta)
"Selon
nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique,
tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à
leur donner conscience de leurs droits et de leurs forces et à les
persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine
contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche
de notre but (...)" (Errico Malatesta)
"la guerre continuelle aux institutions établies, voilà ce que nous appelons la révolution en permanence!" (Errico Malatesta)
"Nous avons forgé nos propres chaînes." (Errico Malatesta)
"Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves." (Herbert Marcuse)
"Les seules choses que je n'ai pas le droit de faire sont celles que je ne fais pas d'un esprit libre. " (Stirner Max)
"Le pouvoir est maudit, c'est pourquoi je suis anarchiste." (Louise Michel)
"La révolution sera la floraison de l'humanité comme l'amour est la floraison du coeur." (Louise Michel)
"Sans
l'autorité d'un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vérité, il
y aurait la justice. L'autorité d'un seul, c'est un crime." (Louise Michel)
"Ce
n'est pas une miette de pain, c'est la moisson du monde entier qu'il
faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité." (Louise Michel)
"Chacun
cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour
où le règne de la liberté et de l'égalité sera arrivé, le genre humain
sera heureux." (Louise Michel)
"S'il
y a une coupable à vos yeux, c'est moi, et moi seule. J'ai fanatisé
tous mes amis. Je ne vois que la révolution. C'est elle que je servirai
toujours. C'est elle que je salue. Puisse-t-elle se lever sur des hommes
au lieu de se lever sur des ruines." (Louise Michel)
"Toutes les lois sont oppressives et criminelles. Elles ne protègent que les riches et les heureux." (Octave Mirbeau)
"L'histoire est faible avec les gagnants et sans pitié à l'égard des perdants. " (Michel Onfray)
"Les
élections sont des parodies qui se servent des grands mots -
Démocratie, Peuple, Nation, République, Souveraineté -, mais qui cachent
mal le cynisme des gouvernants : il s'agit pour eux d'installer et de
maintenir en place une tyrannie soft qui produit un homme
unidimensionnel - le consommateur abruti et alièné - comme jamais aucune
dictature n'a réussi à en produire." (Michel Onfray)
"On
aurait tort de braquer le projecteur sur les seules violences
individuelles alors que tous les jours la violence des acteurs du
système libéral fabrique les situations délètères dans lesquelles
s'engouffrent ceux qui, perdus, sacrifiés, sans foi ni loi, sans
éthique, sans valeurs, exposés aux rudesses d'une machine sociale qui
les broie, se contentent de reproduire à leur degré, dans leur monde,
les exactions de ceux qui (les) gouvernent et demeurent dans l'impunité.
Si les vilences dites légitimes cessaient, on pourrait enfin envisager
la réduction des violences dites illégitimes." (Michel Onfray)
"Le
pouvoir n'est pas là où il se voit, montre ou cache, il est partout.
Partout, donc, il faut résister à la manière de Diogène : voilà l'esprit
libertaire." (Michel Onfray)
"Je ne veux pas plus obéir à d'autres que commander." ( Otanes)
"Comme l’homme cherche la justice dans l’égalité, la société cherche l’ordre dans l’anarchie." (Pierre-Joseph Proudhon)
"Il
n'y a rien, absolument rien dans l'Etat, du haut de la hierarchie
jusqu'en bas, qui ne soit abus de réformer, parasitisme à supprimer,
instrument de tyrannie à détruire... Quiconque met la main sur moi pour
me gouverner est un usurpateur et un tyran." (Pierre-joseph Proudhon)
"La plus désatreuse combinaison qui puisse se former serait celle qui réunirait le socialisme avec l'absolutisme." (Pierre-Joseph Proudhon)
"Quoique très ami de l'ordre, je suis anarchiste." (Pierre-Joseph Proudhon)
"La propriété, c'est le vol." (Pierre-joseph Proudhon)
"Et s'il est un être qui avant nous et plus que nous ait mérité l'enfer, il faut bien que je le nomme, c'est Dieu." (Pierre-Joseph Proudhon)
"Dieu est l'ombre de la conscience projetée sur le champ de l'imagination." (Pierre-Joseph Proudhon)
"L'homme devient athée lorsqu'il se sent meilleur que son Dieu." (Pierre-Joseph Proudhon)
"Agir c'est combattre." (Pierre-Joseph Proudhon)
"Le gouvernement de l'homme par l'homme, sous quelque nom qu'il se déguise, est oppression." (Pierre joseph Proudhon)
"La république n'est qu'une monarchie déguisée. " (Pierre-Joseph Proudhon)
"En
créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu'ils
n'attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu'alors ils
ne détruisaient aucunement le crime ; en vérité, les causes existant,
toujours les effets en découleront. Toujours il y aura des criminels,
car aujourd'hui vous en détruisez un, demain il y en aura dix qui
naîtront." ( Ravachol)
"C'est
la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les
frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à
transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et
votre oeuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus
féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets." ( Ravachol)
"L'anarchie est la plus haute expression de l'ordre." (Elysée Reclus)
"Aussi longtemps que la société sera basée sur l'autorité, les anarchistes resteront en état perpétuel d'insurrection." (Elise Reclus)
"Celui
qui commande se déprave, celui qui obéit se rapetisse. La morale qui
naît de la hiérarchie sociale est forcément corrompue." (Elisee Reclus)
"L’opprimé a le droit de résister par tous les moyens à l’oppression et la défense armée d’un droit n’est pas la violence!" (Elyse Reclus)
"L'anarchiste
croit que le gouvernement est la limite de la liberté. Il espère, en
détruisant le gouvernement, élargir la liberté. Mais la vraie limite
n'est pas le gouvernement mais la société. Le gouvernement est un
produit social comme un autre. On ne détruit pas un arbre en coupant une
de ses branches. " (Han Ryner)
"Le sage sait que l'opprimé qui se plaint aspire à devenir oppresseur." (Han Ryner)
"Le temps viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui." (Augustin Spies)
"Nous sommes tous les deux, lEtat et moi, des ennemis [...] Tout Etat est une tyrannie." (Max Stirner)
"La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté." (Max Stirner)
"Les pauvres sont coupables de l'existence des riches." (Max Stirner)
"L'Etat ne poursuit jamais qu'un but : limiter, enchaîner, assujettir l'individu, le subordonner à une généralité quelconque." (Max Stirner)
"Personne n'est mon semblable, ma chair n'est pas leur chair, ni ma pensée leur pensée." (Max Stirner)
"Celui
qui a le pouvoir a le droit : si vous n’avez pas l’un, vous n’avez pas
l’autre non plus. Est-il si difficile de comprendre cette vérité ?" (Max Stirner)
"Aux mains de l'individu, la force s'appelle crime. Aux mains de l'Etat, la force s'appelle droit. " (Max Stirner)
"Dieu
et l'humanité ne se préocuppent de rien, de rien que d'eux-mêmes.
Laissez-moi donc, à mon tour, m'intéresser à moi-même, moi qui, comme
Dieu, ne suis rien pour les autres, moi qui suis mon tout, moi qui suis
l'unique." (Max Stirner)
"La révolution veut changer les institutions. La révolte consiste à refuser de se laisser gouverner par des institutions." (Max Stirner)
"Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être. " (Max Stirner)
"L'individu
ne supporte pas de n'être considéré que comme une fraction un tantième
de la société, parce qu'il est plus que cela : son unicité s'insurge
contre cette conception qui le diminue et la rabaisse." (Max Stirner)
"Si
le communiste voit en toi un homme et un frère, ce n'est la que sa
manière de voir des dimanches... Si tu étais un fainéant, il ne
reconnaîtrais pas en toi l'Homme, il y verrait un homme paresseux à
corriger de sa paresse et à catéchiser pour le convertir à la croyance
que le travail est la destination et la vocation de l'Homme. " (Max Stirner)
"la
société dont nous tenons tout est un nouveau maître, un nouveau
fantôme, un nouvel être suprême qui nous impose service et devoir." (Max Stirner)
"Le
but à atteindre n'est pas un autre Etat mais l'alliance, l'union
d'harmonie toujours instable et changeante de tout ce qui n'est qu'à
condition de changer sans cesse. " (Max Stirner)
"La domination de l'État ne diffère pas de celle de l'église : l'une s'appuie sur la piété, l'autre sur la moralité." (Max Stirner)
"Une
liberté de la presse n'est qu'un permis d'imprimer que me délivre
l'État, et l'État ne permettra jamais, et il ne peut jamais librement
permettre, que j'emploie la presse à l'anéantir. " (Max Stirner)
"La
République n'est qu'une monarchie absolue, car peu importe que le
souverain s'appelle Prince ou peuple : l'un et l'autre sont une «
Majesté »." (Max Stirner)
"L'"égalité
des droits" n'est qu'un leurre, car le droit ne signifiant ni plus ni
moins qu'autorisation, le droit qu'on nous reconnaît n'est qu'une faveur
qu'on nous accorde." (Max Stirner)
"Dans une république tous sont maîtres, et chacun tyrannise les autres." (Max Striner)
"Qu'importe la victime si le geste est beau." (Laurent Tailhade 'parlant de Vaillant')
""Si la machine gouvernementale veut faire de vous l'instrument de l'injustice, envers notre prochain, enfreignez la !" " (Henri-David Thoreau)
"Partout
où il y aura le pouvoir des uns sur les autres, il n’y aura pas de
liberté mais l’oppression des uns sur les autres. C’est pourquoi le
pouvoir doit être détruit." (Leon Tolstoi)
"L’État lui-même est le plus grand criminel. Il crée des criminels plus vite qu’il ne les punit." (Benjamin Tucker)
"Il n’y a ni bon ni mauvais usage de la liberté d’expression, il n’en existe qu’un usage insuffisant." (Raoul Vaneigem)
"La
guerre est la forme la plus raffinée et la plus dégradante du travail
puisque l'on y travaille à rendre nécessaires de nouveaux travaux." (Boris Vian)
"Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai." (Boris Vian)
"On ne connaît la loi que lorsque les gens l'enfreignent. " (Boris Vian)
"La vérité n'est pas du côté du plus grand nombre, parce qu'on ne veut pas qu'elle y soit. " (Boris Vian)
"Avec des si, on scierait. " (Boris Vian)
"Si le travail c'est l'opium du peuple, alors je ne veux pas finir drogué..." (Boris Vian)
"La foi soulève des montagnes mais les laisse joyeusement retomber sur la tête de ceux qui ne l'ont pas." (Boris Vian)
"Le pluriel d'un maréchal, c'est des maraîchers. Le pluriel d'un général, c'est des générés." (Boris Vian)
"Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit Dieu." (Boris Vian)
"La
presse française fait preuve d'une partialité révoltante et ne traite
jamais que les mêmes sujets : les hommes politiques et les autres
criminels." (Boris Vian)
"C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde." (Boris Vian)
"Le
travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de
plus ignoble. Il n'est pas possible de regarder un travailleur sans
maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors qu'il pourrait
nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa
femme. " (Boris Vian)