Né le 26 octobre 1929 à Tunis, décédé le 22 septembre 2012 à Créteil, Marcel Hanoun traverse
une première fois, enfant, la Méditerranée. Il revient définitivement en
France, à Paris, après la Libération. Passionné d’aviation il est
auditeur libre en technique aéronautique et en mécanique générale au
CNAM. Dans les années 50 il suit des cours d’art dramatique et
l’enseignement d’André Vigneau au C.E.R.T. (Centre d’Etudes de Radio
Télévision). Il fait mille métiers, il est photographe et journaliste tout en pratiquant le cinéma d’amateur. Il désapprend les règles de la technique et affirme son propre esthétisme du cinéma. Ses films – notamment UNE SIMPLE HISTOIRE (Grand Prix Eurovision à Cannes/1959) – ont depuis longtemps contourné l’exception culturelle, circulant dans les Universités américaines et les Cinémathèques. Cependant, ici, en France, il se heurte à l’exclusion culturelle, le refoulé, la face cachée, honteuse, inavouable, des faux tenants de l’exception culturelle.
En 1969 M.H. invente le titre et crée la revue Cinéthique dont il dirige les trois premiers numéros. Parti tourner et monter L’HIVER en Belgique, en son absence, il n’est plus responsable de la déviance et de la tournure politique donnée à la revue.
Entre 1970 et 1980 il fait des tournées d’Universités aux Etats-Unis et au Canada (présentations de son travail, ateliers)
Marcel Hanoun a posé un principe de base : le cinéaste est un créateur d’écriture non un « auxiliaire de production ». Le 6 mars 1973, en riposte au 3ème refus de la commission d’avance sur recettes du C.N.C. d’examiner le scénario de LA VERITE SUR L’IMAGINAIRE PASSION D’UN INCONNU, il fait une grève de la faim. Son geste connaît un certain retentissement, la commission procède à la lecture du projet. M.H. accepte de surseoir à sa grève. Par 6 voix contre 6 la commission refuse l’avance...
…Il fera néanmoins son film…
Après 1976, il est, quelques années, chargé de cours à l’Université PARIS I
1994 Rétrospective au Musée du Jeu de Paume.
1997 M.H. anime une projection/débat à la Maison des Ecrivains : Ecrire/Filmer… hommage à son œuvre en Vidéo, au Festival de Locarno.
… depuis, espaçant de plus en plus ses "productions", Marcel Hanoun travaille essentiellement en vidéo légère. Il cultive son jardin cinématographique en théorisant, en écrivant.
En 1969 M.H. invente le titre et crée la revue Cinéthique dont il dirige les trois premiers numéros. Parti tourner et monter L’HIVER en Belgique, en son absence, il n’est plus responsable de la déviance et de la tournure politique donnée à la revue.
Entre 1970 et 1980 il fait des tournées d’Universités aux Etats-Unis et au Canada (présentations de son travail, ateliers)
Marcel Hanoun a posé un principe de base : le cinéaste est un créateur d’écriture non un « auxiliaire de production ». Le 6 mars 1973, en riposte au 3ème refus de la commission d’avance sur recettes du C.N.C. d’examiner le scénario de LA VERITE SUR L’IMAGINAIRE PASSION D’UN INCONNU, il fait une grève de la faim. Son geste connaît un certain retentissement, la commission procède à la lecture du projet. M.H. accepte de surseoir à sa grève. Par 6 voix contre 6 la commission refuse l’avance...
…Il fera néanmoins son film…
Après 1976, il est, quelques années, chargé de cours à l’Université PARIS I
1994 Rétrospective au Musée du Jeu de Paume.
1997 M.H. anime une projection/débat à la Maison des Ecrivains : Ecrire/Filmer… hommage à son œuvre en Vidéo, au Festival de Locarno.
… depuis, espaçant de plus en plus ses "productions", Marcel Hanoun travaille essentiellement en vidéo légère. Il cultive son jardin cinématographique en théorisant, en écrivant.
«Auteur de nombreuses expériences cinématographiques, il a subverti les règles du récit classique» et sa filmographie «constitue la preuve qu’une oeuvre magistrale peut advenir entièrement hors des circuits commerciaux»
Cinéaste maudit par excellence, il est marginalisé à la fois par l’industrie et par la critique. Marcel Martin/Dictionnaire Larousse du Cinéma
…une réflexion acharnée, rigoureuse,
minutieuse, obsédante, obsédée sur le cinéma lui-même. Sur le cinéma
s’interrogeant sur l’aventure qu’il est lui-même, enchaînant images et
sons pour la fascination… Jean-Louis Bory/Questions au cinéma/ Ed. Stock
Soutenu par Jonas Mekas, qui le considère
comme le cinéaste français le plus important depuis Robert Bresson, le
milieu expérimental en fait, dans les années 1970, un de ses mentors.
… …Hanoun bâtit une esthétique faite de ruptures, de collages, et qui
nécessite de la part du spectateur un profond investissement personnel. Raphaël Bassan/ Encyclo –pédia Universalis 2005
La passion, le regard, l’authenticité d’Hanoun font que son œuvre défie réellement le temps. Christiane Kolla/cinéaste
Presque chacun de ses films est un
métafilm. Comme Flaubert, invisible au dessus de sa création et en même
temps dévoilant tout dans sa correspondance. Toujours l’oxymore. Dominique NoguezMarcel Hanoun I from Revista Lumière on Vimeo.
Une simple histoire France/1959/68’/35mm
Avec Micheline Bezançon, Gilette Barbier.
Une femme vient à Paris avec sa fille pour chercher du travail, mais elle n’y rencontre
que la misère.
L’Authentique Procès de Carl-Emmanuel Jung France/1966/66’/35mm
Avec Maurice Poullenot, Jane Le Gal.
Vingt ans plus tard, reconstitution du jugement d’un homme ordinaire qui se révèle
être un criminel de guerre, Carl-Emmanuel Jung.
La Nuit claire France/1979/90’/35mm
Avec Lorraine Bonnemaison, Gérard Rouzier.
En filmant la répétition d’un opéra, Marcel Hanoun fait clignoter le mythe d’Orphée avec
l’aventure contemporaine de Julien, lui aussi séparé de sa bien-aimée.
Site internet de Marcel Hanoun : www.marcel-hanoun.com
Qui êtes-vous Marcel Hanoun ? Conférence de Stéphanie Serre : www.canal-u.tv/video